Histoire et Patrimoine

La Ville de Lisses est riche d’un patrimoine historique ancien. Les terres majoritairement agricoles et probablement très boisées appartiennent alors aux seigneurs qui chassent dans les forêts giboyeuses du bassin parisien tandis que les paysans cultivent les terres défrichées.

En 752, le nom de Lisses apparaît. Il semble que ce soit d’origine Francique (Listja : barrière).

Vers l’an 800, la terre de Lisses est rattachée à l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés.

En 998, il est fait mention de Lisses dans un texte de donation à l’abbaye sous l’autorisation de Burchard (ou Bouchard), Comte de Corbeil

Sous François 1er, l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés est sécularisée. Ses biens sont réunis à l’Évêché de Paris en 1598.

Pierre de Gondi, Évêque de Paris, vend cette seigneurie à Martin Langlois déjà seigneur de Beaurepaire, terre sur laquelle il fit construire l’un des plus beaux châteaux de la région. A la mort de Martin Langlois, les terres sont dispersées entre ses héritiers et il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour retrouver rassemblés sous le même nom les fiefs de Lisses.

Les ressources de Lisses sont essentiellement les fruits, le vin et les céréales. Les paysans travaillent la terre. Les plus pauvres sont les ouvriers agricoles, charretiers, bergers. Les plus aisés sont les quatre grands fermiers qui possèdent les fermes de Bois Chaland, des Plattières, de Place et des Folies et qui les louent au seigneur de Lisses.

Entre les deux, on trouve les vignerons, les artisans et commerçants (charrons, maçons, couvreurs, tonneliers…). A cette époque, la préoccupation majeure des Lissois est de produire de quoi se nourrir pour lutter contre les famines, les épidémies.

Les archives municipales

Les archives municipales recèlent de nombreuses richesses concernant l’histoire politique ou la vie sociale et économique de Lisses. Les plus anciens documents remontent au XVe siècle. Les archives sont accessibles sur rendez-vous selon les règles de communicabilité des documents.

Bâtiments remarquables

Cette belle maison bourgeoise fut construite en 1842 par M. Charles Marcille-Dramard. Elle est achetée par la famille Thirouin, gros propriétaire terrien en 1891. Après acquisition par la Municipalité en 1991, le bâtiment est entièrement modifié et une aile supplémentaire est ajoutée. La nouvelle mairie de Lisses est inaugurée le 17 octobre 1991 sous le mandat de Jean-Pierre Vervant.

Le bâtiment est construit en 1889 et devient la Mairie de Lisses. Le rez-de-chaussée gauche est réservé à l’administration, le rez-de-chaussée droit ainsi que le 1er étage aux logements des instituteurs, cela jusqu’en 1970. L’école est construite en même temps, dans la cour. Mairie annexe en 1991, puis Maison de l’emploi et de la solidarité, elle abrite les affaires sociales et le service emploi depuis 2007.

Le lieu-dit actuel « Place » n’apparaît dans les archives qu’en 1479 sous son premier nom
« Bois-L’Abbé ». La famille Alligret possédait le terrain comprenant un hostel, une ferme, un bois et des terres. Nicolas de Verdun devînt seigneur de Place et reçu l’autorisation de Charles IX « d’élever un pont-levis et une arche à l’entrée » du manoir. En 1928, le château de Place est détruit.

L’Église de Lisses a pour patrons Saint Germain et Saint Vincent de Saragosse. Elle aurait été édifiée sous Childebert 1er, fils de Clovis vers 495-558. En 998 elle est la propriété de l’évêché de Paris. C’est dans le courant des XVe et XVIe siècles que l’église de Lisses fut construite telle que nous la connaissons. En 1881, Lisses voit disparaître « son antique et beau clocher » pour des raisons de délabrement. C’était « un haut clocher carré percé de deux étages de baies géminées ». Les deux cloches « Reine-Charlotte et Charlotte-Victoire » ont été placées dans les combles à l’emplacement du clocher disparu. Depuis mi-1995, les cloches de Lisses sonnent de nouveau.

Outre un très beau portail à tympan sculpté, depuis 1736, l’église possède un magnifique lutrin en fer forgé à trois pieds et deux versants. Autrefois, la Ville  possédait un tableau peint sur bois qui représentait « la nativité du Christ », il a été transféré au Louvre en 1986. Quant au nouveau cimetière il a été béni par l’abbé NÈGRE (de CULTI).

Lire le discours de M. le Maire en 2021 lors de la réouverture de l’église après les travaux de rénovation.

Après la guerre de cent ans, le domaine en ruine est reconstruit par un riche parlementaire Guillaume Versoris. Les Versoris restent seigneurs de Montauger pendant plus d’un siècle avant d’être propriété de Balthazar Chahu de la Papotière qui fait creuser les canaux au début du XVIIe siècle. Le domaine de Montauger comprend une maison seigneuriale, des dépendances, terres, bois et vignes. Il est entièrement restauré par Gilbert Claustrier au XVIIIe siècle.

A la fin du XVIe siècle, sur les terres du lieu-dit Beaurepaire s’élevait une ferme fortifiée avec pont-levis qui appartenait à la famille Langlois. Martin Langlois, devenu seigneur de Lisses et de Beaurepaire, y fit construire un château. Au XVIIIe siècle on disait de ce château qu’il était « l’un des plus beaux du canton ». En 1825, le baron Michau de Montaran, ne pouvant plus l’entretenir le fit démolir pour le vendre pierre par pierre. La propriété actuelle fut construite il y a environ 150 ans.

Le nom de cette ferme viendrait d’un chevalier du nom de Girard Chalam. On trouve de nombreux écrits sur ce fief dès le XIVe siècle, qui fut le seul fief à Lisses qui possédait un « hostel » à cette époque. Il ne reste à ce jour que quelques anciens bâtiments d’habitation rénovés et une très belle grange.

Une maison seigneuriale s’élevait à Montblin. Elle a été habitée par d’illustres familles de parlementaires. Les bâtiments restants ne sont pas totalement d’origine, la ferme ayant brûlée deux fois au cours du XXsiècle. Cette ferme possède entre autre une belle cave voûtée dans laquelle les vins, probablement des vignes de Montblin, étaient entreposés par les troupes de Napoléon. C’est la seule ferme à Lisses qui possède sa source.

La première trace écrite de ce domaine date de 1481 dans un acte notarié. En 1611, la
« maison-ferme » est toujours appelée « Masboivin » puis devient « Folie-Boivin », et enfin au XIXème siècle « Ferme des Folies ».

Comme la ferme de Montblin, elle a toujours appartenu à des parlementaires. Elle a été complètement restaurée vers 1990 par la société Digital. La cour du fond qui comprend une charreterie est la partie la plus ancienne et date du XVIIe siècle. La maison d’agrément et les bâtiments agricoles de l’autre cour datent des XVIIIe et XIXe siècles.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×